jeudi
Le Jardin des Délices, Marseille
Le théâtre Gyptis. "La jeune Keti Irubetagoyena, 22 ans, de Lyon tente la gageure de monter Le Jardin des Délices de Fernando Arrabal, texte écrit alors que l’auteur venait d’être incarcéré pour blasphème dans la prison de Carabanchel à Madrid, dont il fut libéré grâce à une campagne internationale, menée notamment par Beckett, Ionesco et Miller... prix à la mise en scène et au meilleur spectacle-... qualifie de « précis, intelligent, avec un décor minimaliste mais tellement astucieux, une direction d’acteurs professionnelle ». L’histoire ? Celle de Laïs, une célèbre actrice retirée du monde et enfermée dans son château isolé, qui crée son propre univers peuplé de créatures étranges. Une enquête policière va venir perturber son quotidien… « J’aime le regard ironique et provocant qu’Arrabal porte sur le monde », explique la jeune Keti. « C’est ce qui m’a d’abord attirée : cette façon de combiner des scènes légères et tendres à de brutaux retours sur une réalité grave, souvent violente et cruelle...». Des séquences vidéo témoignant de la violence de notre propre monde contemporain, comme des photos en couleurs de scènes de torture en Tchétchénie ». La musique y est également prégnante, selon le vœu de l’auteur, dans une esthétique « panique » ; un travail confié à Erwan Courtel, étudiant du Conservatoire de Lyon en musique électro-acoustique.